« Les gens de chez Airbus sont passés la semaine dernière, pour s’assurer que la ligne de production était en place et prête à produire, raconte Alain Dulac, le PDG de Factem. Ils ont été agréablement surpris par nos méthodes et l’organisation mise en place. »

En mars 2018, la PME bayeusaine d’une soixantaine de salariés signait un contrat avec le géant de l’aviation, pour la fourniture de casques destinés au personnel navigant. « En créant cette nouvelle ligne de production, capable de sortir 250 unités par semaine, avec seulement six personnes, nous en avons profité pour revoir nos méthodes, souligne Philippe Chanteau, le responsable d’usine. Ainsi, les fiches papier ont été remplacées par des écrans tactiles qui affichent le processus de montage, pas à pas.»

« Taper à la porte de Boeing »

Si le contrat ne comporte pas d’objectifs chiffrés ni de limite dans le temps, la société mise sur la construction de 800 avions par an, avec trois casques à bord. « Et sur le remplacement du matériel existant par les compagnies aériennes. » Avant le salon aéronautique du Bourget qui ouvrira le lundi 17 juin 2019, Factem espère bien aussi décrocher la certification qui lui permettra de devenir réparateur de matériel aéronautique.  « Ainsi, nous pourrions intervenir sur les produits de nos concurrents », estime Alain Dulac. Galvanisée par ce nouveau marché, la petite entreprise compte bien continuer à séduire les grands, « en allant taper à la porte de Boeing » et continue à développer d’autres produits pour Airbus. « Notamment un micro destiné aux appels en cabine, un casque haut de gamme ou un autre à technologie sans fil, qui utilise non pas le wifi mais la lumière. »

Source : Ouest-france